Comment se déroule la pose d’un pacemaker sur une personne âgée de 80 ans ?

Avec l’âge, le cœur, à l’instar des nombreux organes du corps humain, a tendance à se fatiguer. Il commence à battre beaucoup plus lentement. Malheureusement, ce ralentissement du rythme cardiaque n’est pas sans conséquence.

Pour contrer ce risque, les médecins proposent généralement d’installer un pacemaker. Il s’agit d’un appareil chargé de stimuler le cœur humain afin de mieux réguler les battements et lui imposer un rythme normal.

Il est souvent implanté sous la peau du patient. On estime qu’environ 1 million de pacemaker sont placés chaque année à travers le monde, dont près de 70.000 en France. Cette opération se déroule suivant un processus assez précis.

Les précautions à prendre avant l’opération pour une personne âgée de 80 ans

Comme pour toute opération, l’implantation d’un pacemaker nécessite que le patient respecte certaines règles. Pour les personnes qui suivent par exemple un traitement anticoagulant, le médecin pourra indiquer une interruption du traitement.

Il doit aussi organiser, à la suite de la mise en place du pacemaker, un relais avec un traitement plus adapté et sans risque. Quel que soit le traitement auquel il est soumis, le patient doit le mentionner au médecin en indiquant avec précision la liste des médicaments qu’il prend.

La principale indication à suivre avant de subir une telle opération est liée à la consommation de nourriture et d’eau. En effet, 6 heures exactement avant, le patient ne doit plus rien consommer puisque l’intervention s’effectue à jeun.

Aussi, pour les patients velus, il est préférable de raser la peau du buste pour permettre que l’incision soit facilement réalisable.

Déroulement d’une opération d’implantation de pacemaker

La première opération d’implantation de pacemaker a été effectuée en 1958. Avec les avancées technologiques, elle est depuis,  devenue une intervention assez fréquente qui en principe ne comporte pas vraiment de risques. Elle est généralement pratiquée sur des personnes âgées.

Une opération d’implantation de pacemaker dure environ une heure. Elle se déroule dans une salle d’électrophysiologie, au sein d’un centre cardiologique, dans une clinique, un hôpital de préférence ou un centre spécialisé dans ce type d’intervention.

Le patient est allongé dans une position dorsale sur une table d’examen, placé sous anesthésie locale. Après avoir désinfecté la peau, le médecin procédera à une incision sous la clavicule pour y implanter les sondes.

Le côté est spécialement choisi pour éviter qu’en voiture, la ceinture de sécurité n’effectue une certaine pression sur le boîtier. Il réalise une petite entrée d’environ 5 cm de diamètre sur 1 cm d’épaisseur.

Ensuite, sous un contrôle radioscopique, il va insérer une première électrode par voie veineuse, puis la pousser dans l’oreillette droite du cœur. Une seconde électrode sera introduite dans le ventricule droit. Il s’assure ensuite que les sondes soient suffisamment stables pour pouvoir les relier au boîtier.

Celui-ci est implanté près du muscle pectoral. Pendant ce temps, les constantes du patient sont surveillées sur monitoring. Il faudra ensuite vérifier le bon fonctionnement du dispositif puis refermer l’ouverture préalablement créée.

Précautions à prendre après l’opération pour les personnes de plus de 80 ans

Même s’il s’agit d’une intervention relativement rapide et simple, la pose d’un pacemaker reste tout de même une opération chirurgicale. À ce titre, une fois l’opération effectuée, le patient bénéficie d’un suivi qui dure entre 24 et 48 heures dans le centre hospitalier où s’est effectuée l’intervention.

Il est question pour le personnel hospitalier de s’assurer que l’opération a été un succès et que le dispositif fonctionne normalement. Il est ensuite renvoyé chez lui pour une convalescence qui peut s’étendre à 10 jours.

Les précautions physiques

Bien que l’intervention soit quasi indolore, il est tout de même possible que le patient ait des douleurs. Le seuil de ces douleurs peut varier d’un patient à un autre en fonction de la tolérance de chacun.

L’épaule est immobilisée pendant 48 heures pour permettre aux sondes de bien rester en place et d’être en contact avec le cœur. Au cours des premiers mois qui suivent l’opération, le patient doit éviter de lever le bras du côté opéré plus haut que son épaule.

De même, il doit veiller à ce que ce bras ne soit pas trop immobilisé. Il faudra également éviter tout mouvement brusque et violent. Il est recommandé d’attendre au moins trois à quatre semaines après l’intervention avant de reprendre des activités normales avec le bras.

Les précautions matérielles

Dans la reprise de la vie courante, le patient doit prendre certaines précautions inhérentes au bon fonctionnement du stimulateur cardiaque. Il s’agit essentiellement de protection contre les appareils ayant des interférences électriques. Ils pourraient modifier les paramètres de réglage du pacemaker.

  • Les téléphones portables doivent de préférence être utilisés à l’oreille opposée au côté où a été placé le stimulateur. Cela permet de réduire considérablement les risques d’interférences.
  • L’IRM, de même que la soudure à l’arc, sont contre-indiquées aux personnes portant un pacemaker. Toutefois, l’IRM peut être réalisée si elle est placée sous la surveillance d’un spécialiste du rythme cardiaque et de l’IRM.
  • Les plaques à induction de nouvelle génération doivent être tenues à distance d’environ 50 cm.
  • Les portiques antivol ne posent pas de problème, à condition de ne pas s’y éterniser. Toutefois, le boîtier du pacemaker étant en titane, vous allez certainement sonner en passant. Il est alors conseillé de montrer votre carte de porteur de pacemaker pour  vous justifier.
  • Une exposition prolongée au soleil est interdite au risque de faire chauffer le boîtier du pacemaker.

Outre ces précautions, il est également  conseillé de faire attention en pratiquant le sport. Évidemment, une personne ayant un pacemaker peut effectuer des activités sportives.

Cependant, les chocs directs comme une chute ou des coups pendant un sport de combat par exemple sur le boîtier du stimulateur peuvent causer un dysfonctionnement de l’appareil.

En règle générale, il est surtout recommandé de procéder à un contrôle régulier auprès de votre cardiologue pour s’assurer que le stimulateur fonctionne convenablement. Ces contrôles servent également à reprogrammer régulièrement le pacemaker pour optimiser au maximum la durée de vie de la pile.

En cas de défaillance, le médecin pourra prévenir une crise éventuelle en procédant au plus tôt à un remplacement de votre pacemaker. Autrement, un remplacement de pile est nécessaire tous les 5 ans ou 10 ans en fonction de l’intensité de la stimulation cardiaque.

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